Orthodontie

La nature a prévu que les dents s’engrènent entre elles de façon harmonieuse, de façon à assurer efficacement leur fonction : couper, déchirer, mastiquer. Une malposition des dents aura des conséquences sur ces fonctions, mais sur bien d’autres encore : explications.

Le bon engrenage des dents entraine la bonne position de la mâchoire inférieure qui est reliée au crâne à coté de l’oreille par une subtile charnière composée de ligaments et d’un ménisque (sorte d’os en cartilage).

La mastication (ainsi que la parole, la déglutition…) est actionnée par des muscles qui sont les plus puissants du corps, capables de développer des centaines de kilos de pression, qui sont reliées au crâne par les joues, les tempes notamment.

Une légère perturbation de l’engrenage des dents va provoquer l’asymétrie de la tension des muscles dont un coté sera sur-sollicité (ce qui aboutira à des contractures) et l’autre sous-sollicité (perte de tonicité, notamment sur la peau du visage qui devient flasque, avec un vieillissement prématuré).

Les muscles du corps étant tous inter-connectés, ces tensions asymétriques se répercuteront en chaîne jusqu’aux os du crâne, provoquant des migraines, déformant la vision ou empêchant l’évacuation naturelle du stress (jusqu’à réduire de 50% la performance de certains athlètes).

Ces mêmes chaînes de tension se propageront aux cervicales, puis à la colonne vertébrale, allant dans certains cas provoquer une bascule du bassin ou des douleurs dans les genoux. Plus couramment, la pression asymétrique exercée sur l’attache de la mâchoire au crâne va écraser le ménisque (définitivement abîmé) et provoquer des douleurs insupportables.

Les conséquences de la malposition des dents impactent non seulement les muscles et les os, mais d’une manière générale les autres systèmes (digestif, respiratoire, nerveux…) avec des conséquences sur la santé générale, la concentration, le stress, le sommeil, les performances sportives, le bien-être…

Les malpositions

Bien qu’il n’existe pas de moyenne ou de perfection, l’anatomie humaine se réfère néanmoins à des modèles dont il est préférable de se rapprocher pour assurer harmonieusement les fonctions prévue par la nature.
Leçon de chose.

La référence, en anatomie dentaire, est appelée « Classe 1 », elle correspond à une position qui respecte non seulement l’engrenage des mâchoires entre elles, mais également l’alignement des dents voisines dans l’arcade, chaque dent se touchant en un seul point avec une pression optimale (le fil dentaire y passe avec une résistance raisonnable).

Cette forme idéale ressemble à une boite dont le couvercle recouvre les parois. C’est pourquoi les dents du bas sont plus petites que celles du haut, surtout vers l’avant.

La classe 1 suppose également une correspondance entre les bosses (cuspides) et les creux de chaque dent antagoniste (mâchoires supérieure/inférieure) qui doivent se correspondre avec une pression répartie également entre elles.

La langue repose sans tension dans cette boite conçue pour cela. Les lèvres au repos recouvrent le tout sans qu’il ne soit besoin de forcer pour fermer la bouche.

La classe 2

Elle décrit un décalage vers l’avant de la mâchoire supérieure (ou vers l’arrière de l’inférieure). Les incisives supérieures sont parfois fortement inclinées vers l’avant. Le ménisque qui gère l’attache de la mâchoire au crâne est souvent comprimé (douleurs).

Quand ce n’est pas la nature (la génétique) qui provoque cette malposition, c’est souvent la succion abusive du pouce qui en est responsable.

Outre les conséquences sur la santé, le retrait du bloc inférieur donne faussement une impression de personnalité effacée, une manque d’affirmation de soi.

La classe 3

Il s’agit d’une inversion du recouvrement d’une mâchoire par l’autre. C’est alors l’inférieure qui recouvre la supérieure, avec un effet visuel « menton en galoche », le menton étant propulsé vers l’avant de façon peu esthétique en général.

Si le préjudice esthétique semble le plus visible, les conséquences sur la mastication et la santé en général restent premières.

La langue doit s’adapter à ce logement inapproprié, entraînant souvent des tensions qui vont se propager à tous les muscles de la boite crânienne (maux de têtes) voire à tous les muscles du corps.

Les classes 4

Elle rassemble les différentes anomalies dentaires tels que les asymétries latérales, les tailles disproportionnées, les encombrements (dents mal alignées), les mâchoires trop petites pour contenir les dents qu’elles supportent, les dents incluses (qui restent dans l’os), les rotations ou inclinaisons trop fortes, les dents surnuméraires (en trop) ou manquantes…

Quelles soient d’origine génétique, accidentelle ou comportementale, il est préférable de réduire ces anomalies pour se rapprocher autant que faire se peut de le norme (classe 1) qui correspond à la fonction anatomique naturelle, prévue l’évolution. 

C’est la raison d’être de l’orthodontie que d’accompagner les patients vers une position aussi satisfaisante que possible, à l’aide de toutes les techniques éprouvées par la Science, dans le respect de votre cas particulier.

La béance

Il s’agit d’un espace entre les dents des mâchoires supérieures et inférieures, en général visible, sur l’avant du sourire. Négligée, la béance aura tendance à se développer, avec des conséquences importantes à l’âge adulte.

Parfois d’origine génétique, plus souvent la conséquence de la succion du pouce ou d’une poussée démesurée de la langue, la béance n’est jamais sans conséquence sur l’occlusion, sur le confort (et parfois la douleur) de la langue et sur l’esthétique.

Réduire cet espace est donc indispensable à réaliser pour se rapprocher autant que faire se peut de la classe 1. Bien que la béance ne soit pas toujours initialement provoquée par la pression de la langue, elle contribuera tout de même à augmenter cet espace. 

Les dents impliquées dans la béance ne se touchent pas entre elles. Or, notre cerveau est programmer pour recherche le contact entre les dents, quand nous mastiquons, mais également quand nous avalons notre salive, plusieurs ailleurs de fois par jour donc.

Nous aurons donc machinalement tendance à serrer de façon excessive les dents, pour rechercher inconsciemment ce contact impossible. Ce réflexe exerce une pression démesurée sur les dents encore en contact, pression qui abimera à terme (et avec douleur) le ligament sensé faire fonction d’amortisseur entre la dent et l’os de la mâchoire. 

La langue

C’est l’un des muscles les plus puissants du corps humain, sa position naturelle au repos est d’être décontracté à l’intérieur de la cavité buccale. Quand celle ci est trop petite pour l’accueillir, la langue exerce alors une pression aux effets néfastes pour tout le corps.

Des études ont montré que la langue au repos exerce en permanence une force de quelques grammes sur son environnement buccal. Cette force appliquée en permanence est suffisante pour déplacer une ou plusieurs dents, perturber leur éruption ou encore déformer les os qui les portent.

La nature a prévu que cette pression de la langue se répartisse harmonieusement sur toutes les dents, mais quand leur alignement est irrégulier, cette répartition est déséquilibré et une partie des dents absorbe presque toutes les forces, avec des conséquences sur l’esthétique et l’occlusion.

La contraction trop importante ou asymétrique de la langue se propagera aux muscles des mâchoires, puis du coup, du dos… déstabilisant ainsi toute la musculature, perturbant ainsi le squelette lui-même.

Cette relation en chaîne de l’instabilité de la langue est souvent responsable de maux de têtes, de dos ou de… genoux ! Et d’une manière générale, sur notre capacité à absorber le stress.

L’esthétique

Les dents servent avant tout à mâcher, croquer, couper, déchirer. Mais leur fonction esthétique et sociale est devenue aussi importante que leur santé, l’un étant intimement corrélé à l’autre. Démonstration

Le sourire est le signe le plus fort que nous utilisons en communication interpersonnelle : il peut-être charmeur, joyeux, moqueur, agressif suivant notre humeur. Il est également un indicateur de la vitalité, de la santé ou du dynamisme de l’autre.

Ces informations parviennent à nos cerveaux de façon brute, émotionnelle, affective, sans passer par le raisonnement ni l’intelligence. Le sourire est décodé de façon intuitive sans que nous ayons besoin de l’argumenter de façon rationnelle, il parle directement à notre inconscient, c’est ce qui fait sa puissance.

Malheureusement, la malposition des dents, les anomalies dentaires et autres écarts avec l’état naturel provoquent une dysharmonie du sourire qui trouble cette communication inconsciente et produit des effets indésirables.

Le bon alignement des dents est le signe le plus visible par nos interlocuteurs. La chose que notre oeil d’être humain voit le plus, et donc ce qu’il connaît le mieux, est le visage d’un autre être humain et dans ce visage, le sourire représente l‘élément le plus fort.

Le moindre défaut dans l’alignement des dents sera perçu par nos interlocuteurs comme une anomalie inquiétante, sans qu’il soit capable d’expliquer pourquoi.

De même, l’harmonie des dents entre elles, leur position, leur orientation, les espaces entre elles… quand tout cela s’éloigne trop d’un modèle naturel que nous avons tous en tête, cela provoque une impression désagréable, un stress esthétique nuisible à notre image et à la fluidité de la communication.

L’une des raisons d’être de l’orthodontie est de réduire les écarts entre ce que la nature (la génétique), les accidents ou notre comportement a produit et cette norme définie par l’anatomie humaine. Ce travail se fait dans le respect de la personnalité du patient, avec les techniques éprouvées par la Science.

La technique orthodontique : apprivoiser la nature

Le phénomène principal sur lequel s’appuie d’orthodontie est la capacité d’une dent à se déplacer sous une pression dosée et constante.
Démonstration.

Dans son état naturel (voir classe 1) la dent subi une pression dans son axe vertical, comme l’apesanteur l’exerce sur un arbre, renforçant ainsi son enracinement. Mais quand ce même arbre est malmené par une force latérale constante (comme le vent), sa structure s’en verra profondément modifiée, et de façon permanente.

De même, quand une dent subit ce type de pression, comme c’est le cas quand on suce son pouce par exemple, elle a tendance à se déplacer pour accompagner le mouvement. L’orthodontie exploite scientifiquement ce phénomène naturel.

Il s’agit d’exercer sur la dent une pression contrôlée (trop forte elle est traumatisante, trop faible elle est insignifiante) de façon à la conduire de la position initiale (voir malposition) à la position voulue par l’orthodontiste.

Cette migration s’opère en respectant la nature et demande suivant les cas 1 à 3 années pendant lesquelles une surveillance et un réglage est nécessaire tous les 2-3 mois.

Il existe de nombreuses solutions techniques pour accompagner ce déplacement, mais il est toujours nécessaire de consolider le résultat par une contention, c’est à dire un système qui maintiendra les dents dans la position voulue pendant toute la vie.

Cette contention est en général réalisée par le collage d’un fil derrière les dents, invisible de l’extérieur et imperceptible par la langue ou le palais.

Il faudra surveiller régulièrement ce dispositif pour s’assurer qu’il s’adapte bien aux inévitables adaptation des dents au vieillissement du corps ou aux périodes de la vie (grossesse, stress, maladies, efforts physiques récurrents…).

Les appareillages orthodontiques précoces

Il s’agit toujours de dispositions médicaux sur mesure fabriquées spécifiquement pour votre enfant. Cependant, quelques grandes familles se distinguent, avec pour chacune une technologie et un objectif spécifique.

Plaques de stimulation

Fixes ou amovibles, ces dispositifs sont placés en bouche pour stimuler (ou forcer) la croissance de la mâchoire dans les 3 sens (hauteur, largeur, profondeur)

On peut y ajouter :

  • un vérin pour élargir le palais,
  • des ressorts pour faire bouger les dents,
  • des grilles anti-pouce
  • des pistes de surélévation antérieures ou postérieures.

Parmi elles, le Quad Helix.

Masque facial

Il s’agit d’un appareil placé à l’extérieur et dont la fonction est de tirer le bloc dentaire vers l’avant. Il est utilisé dans la plupart des cas la nuit.

Parmi eux : Le masque de Delaire

La gouttière médicale d’éducation fonctionnelle

Il s’agit d’un dispositif amovible (en manière plastique rigide) placé en bouche qui aide à l’éducation fonctionnelle de la langue pour lui donner une position normale.

Il redonne aux mâchoires une forme de U et permet de bien positionner les mâchoires les unes en face des autres.

Comment le porter ?

  • Pour le mettre dans la bouche : mettre l’appareil dans le bon sens (languette en haut), serrer les dents mais sans le mâchonner.
    Et surtout garder les lèvres jointes (ne pas parler avec…).
  • Le port se fera progressivement : au début, uniquement le jour et le soir, et au bout de 10 jours, on le portera la nuit aussi.En moyenne, il suffit de le porter 12h à 14h sur une période de 24h : en dormant, en faisant les devoirs, en lisant, devant l’ordinateur, les jeux vidéo ou la télé. Plus votre enfant ou adolescent portera son appareil, plus les résultats seront rapides.

S’il le perd la nuit, c’est qu’il ne le porte pas assez dans la journée. Le minimum est de 1 heure dans la journée. 2 heures est recommandé.

  • Pendant les 15 premiers jours, l’enfant risque d’être gêné, de saliver plus, de sentir que « ça tire » : tout ceci est normal.
  • Si l’enfant a le nez très pris (rhume), il peut ne pas porter son appareil, le temps que sa santé s’améliore.

Le dispositif multi-attache

Il s’agit de coller sur les dents de petits dispositifs permettant de relier toutes les dents d’une même arcade entre elles par un fil a mémoire qui exercera la bonne pression sur chaque dent. 

Egalement appelé « brackets » cette solution est la plus répandue dans les traitements d’orthodontie et bénéfice d’un recul de dizaines d’années sur des millions de patients. 

Le collage

Une séance d’une heure est en général nécessaire pour coller ces dispositifs médicaux sur les dents, avec un protocole de collage et des conditions de positionnement médicalement contrôlées. La qualité du matériel de collage et l’attention de l’opérateur sont essentiels pour l’efficacité du traitement.

Le fil

Un arc à mémoire de forme relie les dents entre elles, en coulissant dans la gaine des brackets collées sur les dents, ce qui permet d’exercer sur elles la pression contrôlée nécessaire à leur déplacement. C’est le réglage précis de cette pression réalisée exclusivement par un chirurgien-dentiste formée à l’orthodontie qui nécessite une séance tous les 2-3 mois.

Les élastiques

Dans certains cas, il est utile de compléter le dispositif par des élastiques ou d’autres procédés qui demandent une observance rigoureuse de la part du patient. Na pas hésiter à consulter en cas d’usure, de perte ou de difficulté d’utilisation.

La couleur

Les dispositifs médicaux sont d’abord conçus pour leur efficacité clinique. Ils existent pourtant en versions brutes (alliages gris) ou esthétiques (blanc, avec dégradation prévisibles vers le gris après quelques semaines).

L’esthétique

Dans un grand nombre de cas, nous observons une meilleure observance (moins d’abandon) de traitement avec les versions esthétiques des dispositifs visibles en bouche, ce qui améliore in fine le résultat clinique objectif.

La fréquence

La pression exercée sur les dents se réduit à proportion de leur déplacement : forte au début, elle a tendance à se résorber avec le temps. Seul le praticien spécialisé en orthodontie est compétent pour évaluer le délai entre deux réactivations : trop tôt, c’est une sollicitation traumatisante et parfois douloureuse ; trop tard, c’est une perte de motivation et un surcoût inutile pour le patient.

Les usages administratifs

Pour pouvoir assurer des traitements de qualité, un cabinet d’orthodontie se doit de respecter une grande rigueur administrative, notamment en gestion d’agenda et règlement d’honoraires.

Agenda :

Les plages horaires de rendez-vous que nous vous proposons tiennent compte de la disponibilité du plateau technique, des temps incompressibles de stérilisation et de la disponibilité des praticiens et assistantes compétents.

Nous sommes conscients que certaines séances perturbent vote organisation personnelle, mais nous mettons la qualité et le sécurité des traitements en priorité et vous remercions d’avance pour votre compréhension.

Ponctualité

Nous traitons nos urgences avec une attention particulière, de même que les cas cliniques inhabituels qui ne manquent pas de déstabiliser notre agenda et générer les retards de notre part.

Cependant, nous vous demandons de respecter les horaires qui vous sont fixés de façon à ne pas rajouter des perturbations de confort à ces retards cliniques incontournables.

Si toutefois vous ne pouvez assurer une présence ponctuelle, merci de nous en informer au plus vite, de façon à ce que nous puissions nous réorganiser sans léser d’autres patients.

Honoraires

Nous avons à coeur de proposer les honoraires les moins élevés, à niveau de qualité comparable. N’hésitez pas à nous confiez vos éventuelles difficultés de façon à ce que nous puissions définir avec vous un plan de règlement de nature à ne pas perturber la qualité des traitements.

La Sécurité Sociale nous impose des règles auxquelles nous ne pouvons (ni ne voulons) déroger. Notamment, un semestre est payable d’avance et ne peut être remboursé avant ce règlement.

Cependant, nous pouvons vous proposer un règlement mensuel du solde (de la part non-remboursée, qui vous reste à charge) pour tous les semestres de traitement actifs (hors contention qui devra être réglé d’avance en totalité).

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